Etude novembre 2015 : Contribution à la journée d’étude de l’INDECOSA CGT « Produire et consommer autrement ».
Ce document comporte 28 pages.
La dernière publication de l’INSEE[1] a réaffirmé avec clarté que la consommation alimentaire demeure un poste essentiel de dépenses des Français. En effet en moyenne celles-ci représentent 20% de leur revenu. Cette consommation a évolué au cours des 50 dernières années mais on constate qu’elle reste importante.
Or aujourd’hui, la consommation alimentaire et donc les citoyens sont confrontés à des informations continues de la part de tous les acteurs : « guerre dites des prix » des grands distributeurs, scandale sur des ententes pour concurrence déloyale, crise sanitaire, pression sur le « manger mieux ou local ». Les salariés de l’agriculture, de l’agroalimentaire mais aussi de la distribution sont quant à eux profondément mis sous pression avec un accroissement de la productivité.
Dans un contexte de chômage de masse et de baisse du pouvoir d’achat des français, dans quel état se situent les entreprises et les salariés de la filière alimentaire?
On constate en effet que la filière telle qu’elle est aujourd’hui génère des pouvoirs inégaux, des rapports de force totalement déséquilibrés. La filière connaît un double phénomène : effets de concentrations des acteurs et une internationalisation des entreprises qui ne sont pas sans mettre en danger la souveraineté alimentaire des peuples et donc l’emploi en France. Dans cette logique quelle place à la qualité de l’alimentation, quelles conditions de travail et d’emploi, quel impact sur l’environnement, et ce alors que neuf milliards d’humains seront à nourrir demain.
Le présent document, qui constitue une contribution à la journée d’étude de l’INDECOSA-CGT sur le thème « Produire et consommer autrement », se présente en trois parties. La première resitue la place actuelle de la France dans un monde qui, technologiquement peut nourrir une population croissante, mais qui ne le fait pas. La deuxième partie établit un panorama des secteurs français de l’agroalimentaire et de la distribution, qui souligne son déséquilibre. Enfin, la troisième partie esquisse une présentation de la consommation des français.
[1] Insee Première N° 1568 – octobre 2015